Carnet de route

Refuge et Col de Chalance
Le 06/07/2024 par Jean-Paul Passinge
Une fois de plus, c’est la météo qui décide ! Le week-end est annoncé très maussade mais le vendredi devrait être assez ensoleillé. Alors profitons-en pour aller « explorer » un petit coin du Valgaudemar que nous affectionnons tout particulièrement.
Nous sommes seulement trois au hameau du Rif du Sap à démarrer notre montée, après nous être inscrits sur le cahier de présence placé dans une boîte aux lettres au départ du sentier. En effet, ce refuge FFCAM est non gardé et c’est cette indication qui fait office de réservation (le paiement se faisant sur place dans un tronc prévu à cet effet).
Le sentier prend vite de la hauteur, si bien que les 1100m de dénivelée sont avalés en 3h. Nous avons bien entendu fait le plein d’eau avant d’atteindre le refuge ; celui-ci n’étant pas alimenté en eau potable (mais en cette saison, ce n’est pas un gros souci : les torrents sont abondants).
Le refuge atteint, nous pouvons savourer notre pique-nique devant un panorama des plus somptueux : depuis les Bans, jusqu’au Vieux Chaillol, en passant par le Sirac et l’Aiguille de Morges, tout le versant Sud du Valgau se déploie devant nos yeux.
Mais la journée est loin d’être terminée : les conditions sont idéales pour monter au Col de Chalance. C’est avec un sac léger que nous remontons les ressauts rocheux (sans difficulté) surplombant le refuge puis vers 2700m, abordons les névés qui conduisent au Col à 3012m. De là, la vue plonge littéralement sur le vallon de la Lavey dominé par l’imposante face Ouest des Rouies. La grosse moraine latérale de l’ancien glacier du Fond et le Lac de la Muande récemment formé, soulignent bien l’importance du retrait glaciaire au cours de ces dernières décennies.
Après ces 1600m de dénivelée positive, nous pouvons enfin nous reposer sur la terrasse du refuge, fréquemment rivés sur nos jumelles pour apprécier la vue (et repérer de futurs itinéraires !) ou observer la descente d’Hugo et Xavier, deux jeunes Gapençais qui redescendent de l’Aiguille des Saffres.
Nous ne serons donc que cinq ce soir, à goûter le plaisir d’une nuit dans ce havre de paix perché à 2550m ; petit refuge (capacité maximale de 11 personnes) mais confortable, propre et bien équipé. Merci aux bénévoles du CAF de Gap !
Le lendemain, nous n’avons plus que deux heures de descente, et c’est tant mieux car c’est sous les premières gouttes de pluie que nous retrouvons notre voiture.
Participants : Marie-Noëlle, Alexis et Jean-Paul