Carnet de route

Arête ouest des Fétoules
Le 18/07/2014 par Mounier Michel
Depuis la route de la Bérarde, en arrivant à Saint Christophe en Oisans, on découvre d’un seul coup un sommet incroyable qui jaillit en plein ciel : c’est la Tête des Fétoules !
On à beau y être habitué, c’est chaque fois la même chose, on ne voit que lui !
C’est le récent compte-rendu « du Yves » qui m’a donné l’envie de gravir à nouveau cette merveilleuse montagne et je l’en remercie !
En 1990 mon fils Clément était monté sur ce même sommet avec sa maman et son papa, il avait 9 ans.
24 ans plus tard, c’est ensemble que nous y retournons, avec comme objectif son esthétique arête ouest.
L’arête ouest est une longue escalade en rocher correct dans les parties raides et plus émietté ailleurs.
C’est une course qui demande de rester toujours vigilant pour déjouer les prises tiroirs et autres blocs branlants typiques de l'Oisans...
L’escalade est aérienne, assez engagée, avec de belles sections dentelées.
La course cote D avec des passages en IV et une traversée en V qui peuvent surprendre les grimpeurs de résine…
Peu d’équipement en place à part quelques pitons dans le dièdre de 60m du bas de l’arête, la suite étant peu soutenue.
Friends, coinceurs et sangles indispensables.
Au final une course vraiment splendide.
Nous étions 2 cordées engagés dans cette escalade.
Au début de l’arête, sous les contreforts du dièdre de 60m, le second de la cordée qui nous suivait à subitement fait une chute spectaculaire, d’autant qu’il progressant les anneaux à la main.
Des pierres roulèrent, ce fut vraiment impressionnant !
Clément a immédiatement appelé les secours avec sa radio.
A peine 20 minutes plus tard l’hélicoptère était là !
Entre les rotations de repérage, la dépose du secouriste et les trois hélitreuillages, l’opération a duré presque une heure.
Mais quel soulagement de savoir nos deux alpinistes hors de danger !
Ils reviennent de loin, car une descente dans leur état de blessures et de choc aurait pu leur être fatale.
Sitôt l’hélico disparu, le silence est revenu et nous sommes repartis pour 3 heures de grimpe agréable.
Au total, une superbe journée sans vent, sans nuages avec des températures idéales…
L’arrivée au sommet 24 ans plus tard, fut chargée d’émotion… sans oublier nos infortunés compagnons d’un jour.
L’ensemble de la course en image :
A bientôt sur les cimes.
Michel