Carnet de route

Pointe des Aigles
Le 09/08/2019 par CORALIE BALME
Lucien est motivé pour faire de l'alpi. Reste plus qu'à trouver une belle course à faire.
On ne manque pas d'idées, et finalement on s'arrête sur l'arête ouest de la pointe des Aigles.
Départ jeudi dans l'après midi de la Bérarde en direction de Chatelleret, la montée se fait vite. La soirée au refuge est bien sympa, on relit le topo, on a rien oublié, tout devrait bien se passer.
Réveil vendredi à 4h30 et départ 5h pour une longue journée. On quitte rapidement le sentier de la montée au promontoire pour rejoindre le début de l'arête. Le cheminement entre les barres rocheuses n'est pas évident, aucun cairne et le topo peu précis (contourner la barre rocheuse par la gauche.) finalement à 7 h et sans trop de difficultés on est à l'attaque de la voie. Lucien qui a déjà parcouru cette arête par deux fois ne reconnaît pas le départ, mais bon c'est sûr, ça peut pas être ailleurs, pitons et cordelettes sont en vue. C'est parti pour 400 mètres d'escalade, les premières longueurs ne sont pas faciles : du 4 en dalle (en grosse pour moi) pas facile facile mais ça passe bien et après quelques petites longueurs on peut dérouler en corde tendue jusqu'au second ressaut. Là encore quelques longueurs puis un peu de corde tendue et voilà la difficulté du jour une longueur en 5a qui est contournable par du 4, mais on ne l'a pas trouvé (faudra revenir). Lucien se lance en tête et après avoir cherché le 4, il se résoud à partir dans le dièdre en 5. Je me lance derrière lui et nous voilà encore au pied d'une énième dalle en 4. Les difficultés sont passées et on rejoint le sommet, il est 12h l'horaire est tenu. Alors on s'accorde une pause casse croute bien méritée. On se perd un peu pour rejoindre le Col des Chamois, mais rapidement on trouve le chemin. Au col une ligne de rappel est équipée, mais ça se dé-escalade bien (enfin pour le début) pour la fin on fait quelques rappels et on prend pied sur le névé en bas du couloir et nous voilà de retour au point de départ reste le long retour en slalomant entre les barres rocheuses et enfin on retrouve le sentier. A 17h on est de retour au refuge dans les temps.
Une superbe course face à la Meije loin des spits (seulement 4 posés pour un secours au relais de la troisième longueur) sur un rocher très bon qui se protège à merveille que demander de plus à une course de haute montagne.
Merci à Lucien pour cette superbe course.