Carnet de route

Dépucelage au Mont de Rousse
Le 18/05/2020 par Lucien Vinciguerra
Hé oui, presque 57 ans et encore puceau. A quelques jours de mon anniversaire, je réalise que je n’ai encore jamais possédé aucune de ces belles créatures que l’on croise parfois au détour d’un sentier. Mon sang ne fait qu’un tour. Je demande conseil à Nico : il n’est personne au monde qui connaisse davantage ces dames.
Je reçois aujourd’hui celle qui sera mienne. À la vue de ces courbes voluptueuses qui échauffent l’esprit et mettent les sens en émoi, je ne saurais attendre. Je charge l’objet du désir dans la voiture et, après quinze minutes à peine d’un trajet sinueux sur la route, je décharge.
Nous n’en sommes pourtant qu’aux préliminaires. Je suis désormais à l’arrêt, bien garé tout au bout de la route, au col de l’uter… euh, de Parquetout. On se repositionne, et c’est reparti ! D’abord tout doucement, puis j’accélère. Le chemin est étroit et glissant. Je prends à gauche, et puis à droite. Ah, qu’il est bon de varier les étroitures ! Je la chevaucherai près d’une heure et, deux cent mètres avant le sommet, de plus en plus raide, je me met dessous. Enfin, c’est le sommet, l’acmé, l’épectase. Je me dégage et m’abandonne sur le mont de Venu… euh, de Rousse. Une heure ! Pas mal pour une première fois !
Quant à la descente, oh mon dieu, la descente ! Mais voyez-vous, je garde ici mes secrets. Allons, vous n’auriez quand même pas voulu que je vous racontasse chaque secousse ?