Carnet de route

Canyon attitude

Le 21/09/2020 par Barneix Guilhem

Coralie m’avait réservé 2 semaines en septembre, pour du canyon intensif. « Je suis ton homme !! », et c’était parti !

Notre camp de base : la voiture de Coralie. C’est parti pour 3 jours en Haute-Savoie, où nous débutons par le sympathique canyon d’Alloix en Chartreuse. Vite descendu, direction le Pont du Diable dans les Bauges. 45 min plus tard, nous sortons de ce magnifique canyon très ludique, puis on se regarde et…On le refait ? Banko ! Cette fois on le connait, et c’est en une petite demi-heure qu’on le fait.

Désormais, direction la Haute-Savoie au-dessus d’Annecy. On bivouaque non loin de la première cible du lendemain : Angon. Une petite nuit en hamac plus tard, et nous voilà en tenu de combat dans la magnifique cascade de 60m. Une fois la descente expédiée, on remonte à la voiture et c’est vers le canyon de Montmin qu’on se dirige. Nous passons pile après les DE du matin, et après les groupes de l’après-midi, et l’on s’offre encore une descente tranquille solo !

Une petite remontée plus tard, et les sous-vêtements qui ont séchés sur le capot de la voiture, on file en direction du canyon des Mines dans les Bauges. On mange un repas de montagnard avant de faire la marche d’approche. Comprendre : Tomate du jardin, saucisson, pain et fromage, plus un fruit. Ce sera le même menu pour le reste du séjour !

Le canyon peu en eaux nous réserve quand même de superbes vues de vasques suspendues, avec de très belles verticales. On termine ce deuxième jour en remontant jusqu’au col de la Colombière, avec 6 descentes de Canyons en 2 jours. L’objectif du lendemain : la Pointe Blanche, point culminant du Bargy par une voie qui semble potable : le « Carnaval du doute ». Comprendre une fin d’approche sur un tapis roulant, un premier point expo à aller chercher, du rocher qui part avec les mains, et un équipement des plus hétéroclite ! Un petit pas de 6c/A0 nos attend sur la fin de la voie, avec du bon gaz sous le baudar. On termine ensuite par 2 longueurs facile et on sort au sommet, mais pas convaincu par la beauté de l’itinéraire.

On joue l’escorte pour une randonneuse septuagénaire peu rassurée jusqu’au col du Rasoir, et on débaroule le sentier pour rejoindre la voiture. Fin du premier épisode !

On se retrouve le samedi, direction cette fois les eaux chaudes du Sud !

Après un bref passage en Italie, nous rejoignons Tende pour faire le canyon de Rouéou. Un coin assez sauvage, bien chaud, avec d’anciens forts militaires dans les falaises…Sympa ! Après une approche hasardeuse, on rejoint le cours d’eau dans une belle eau cristalline où on compte les truites. Sur un des rappels, la corde ne vient pas…Aurais-je oublié la dégaine ? Le doute s’installe… Coralie me demande la microtrac, pour tirer au clair cette histoire. Tiens Coral…Plouf ! Tchao la micro ! Heureusement la vasque est peu profonde, et j’arrive à la retrouver. Coralie arrive au relais… Qui est en règle. Le huit n’a pas coiffé le relais…Etrange ! Elle redescend, on tire la corde et …M*rde ! On a tonché la corde de Dorian, un beau péton à 10m du bout de corde…Oupsi !

On sort du canyon et on se met en direction de Breil sur Roya, pour sévir dans le secteur. On trouve un coin de piste tranquille, ont étant la bâche au sol, sortons le saucisson, la bière… Enfin, vous avez compris le tableau !

Le réveil est matinal : Les chasseurs débarquent à 6h45… Ce n’est pas grave, on aura plus le temps !

Direction la Maglia, dont il est dit que c’est le plus beau de France… Et le bougre défend bien son titre, avec le magnifique passage dans la grotte ! On sort a mi-parcours pour remonter le vallon de Morghé, afin de descende le canyon éponyme et rejoindre la Maglia avant la grotte. Un joli canyon, avec peu d’eau mais de belles verticales. On débarque au milieu des DE qui font la queue, puis ont les double au fur et à mesure. Cette fois, le soleil a tourné et la grotte est vraiment dans le noir !

On termine par un joli saut, puis on redescend jusqu’à la voiture. Etant des morts-de-faim, on se dirige vers le vallon d’Audin. Un beau coin, où la marche d’approche autant que le canyon sont sympathiques ! Je suis comme dingue à courir après les libellules, tandis que Coralie doit sortir son bidon étanche pour récupérer cadavres et autres exuvies… Oui oui, plaignez-la, mais elle m’avait choisi ! On retourne dormir sur la même piste que la veille, dans un virage un peu plus au plat.

Objectif du lendemain : Le canyon de Carléva. Une superbe marche d’approche en partant de Breil-sur-Roya, dans une vallée sauvage, où il n’y a pas un chat… Le pied !

Les passages verticaux s’enchainent dans une eau limpide, ce canyon est un régal du début à la fin, où nous serons seuls tout du long. Comme il nous reste du temps, on continue notre périple : direction Cramassouri. On fait la route, et trouvons le parking désert. Le pied, on va être peinard !!! On planque la clé, et c’est parti. On arrive bientôt au début de la descente où un panneau nous y attend… Interdit ! Oh les citrons fruit…Etrange, l’interdiction coïncide avec une autre date d’ouverture...Un peu déçu, nous reprenons la route en quête d’essence et de notre casse-croûte habituel. Une fois rechargé, on se dirige vers le lieu de bivouac, et prévoyons le lendemain de faire la descente d’Aiglun. Une marche d’approche dans de jolies paysages, où Coralie suit à la trace mes gouttes de sueurs sur le calcaire blanc… Et oui, le sud, ça chauffe !

On descend rapidement ce joli canyon, et l’on reçoit une offre d’hébergement de la part de notre Président du CAF ! Descendu pour quelques jours dans sa maison de Puget-Rostand pour des travaux, nous allons lui pirater deux jours de travail en canyon. Après les pâtes à la menthe à la manière de sa Grand-Mère, on s’endort enfin dans un lit moelleux !

Nous faisons le lendemain le Riolans avec une de ses amis, Nicole, où c’est un festival naturaliste : alyte accoucheur, crapaud commun et grenouille, coronelle girondine et autres lézards ocellés nous attendent dans les vasques. J’essaierai d’en sauver un maximum, en désescaladant, sautant et nageant sans les mains… Oui, la bêtise ne pèse pas lourd, c’est pour ça que j’ai flotté !

Nous allons ensuite avec Coralie faire le canyon de la Roudoule, tandis qu’Arnaud change le chauffe-eau.

On débute dans de jolies sables rouges, avec quelques jolies verticales dans une seconde partie. Nous allons ensuite aider Arnaud avec son chauffe-eau et quelques bouteilles qui l’encombraient…

Le lendemain, nous terminons par les eaux froides du canyon de Saint-Auban, qui nous rappellent les eaux de nos canyons alpins.

Bilan : 9 jours sur les routes, 15 descentes effectuées plus une grande-voie, et de très bons souvenirs ! Merci à Coralie pour m’avoir supporté, et Arnaud de nous avoir accueilli et le prêt du matos !!

 

 

 

CLUB ALPIN FRANCAIS LA MURE MATHEYSINE
9 VOIE PIERRE BARNOLA
38350  LA MURE