Carnet de route

Galère des a(d)mis au Petit Renaud : ski ou ALPINISME ?

Le 27/01/2024 par Pierre Salle

Ce samedi matin, neuf amis admis gouttent au « privilège » de la sélection pour la sortie officielle, en vertu du critère indiscutable « premier arrivé, premier servi ».

Il s’agit de Nadège, Claire, Philippe, Simon, Christophe, Alexis, Michel, Yves et Pierre.

Aucun grand peintre parmi eux, juste quelques glandus qui s’apprêtent à tracer d’élégantes arabesques sur les pentes immaculées du Petit Renaud.

Le crissement des skis sur les deux premiers kilomètres de la piste presque horizontale et glacée laisse pourtant présager de piètres courbes. Qu’à cela ne tienne, on trouvera certainement plus haut, sinon la poudreuse inespérée, tout au moins une croûte plus fragile.

Que nenni, hélas, si on parvient tout de même à chausser skis et couteaux, du début de la combe du Grand Renaud, jusqu’à une centaine de mètres au-dessus de la cabane pastorale, il faut bien se rendre à l’évidence dès que la pente se redresse un peu, boules et goulottes bien dures nous obligent à mettre les skis sur le sac et à poursuivre, avec ou sans crampons, jusqu’à l’épaule à droite et 200 mètres plus bas que le sommet.

On rechausse les skis pour franchir une petite cuvette peu inclinée, après laquelle on trouve le soleil et une neige enfin acceptable. Il est déjà midi passé.

On enlève les peaux et on enquille quelques beaux virages jusqu’à proximité de la cabane de la combe. On décide de remonter une centaine de mètres plus haut manger un morceau dans l’herbe et au soleil. Après quoi, on rejoint le sommet et on profite de la moquette de la pente supérieure, plein sud.

Les bonnes choses ont une fin, il faut se résoudre à rejoindre le versant nord, qui n’a pas vu le soleil de la journée. La neige est dans le même état que le matin et la prudence nous incite à redescendre à pied, hormis deux téméraires qui resteront anonymes. Il est déjà 16 h.

En guise d’arabesques, notre descente aléatoire en crampons laissera dans la neige un immonde gribouillis.

Quelques tentatives pour rechausser les skis dans la pente moins raide se solderont par quelques glissades mal contrôlées, et c’est à pied que nous rejoindrons le parking, à 18 h !

Dommage pour les amis refusés qui n’ont pas eu l’heur de participer à cette... « aventure » pour les uns, ... « galère » pour d’autres. Cinq d’entre eux, en guise de consolation, se sont contentés d’évoluer sur la moquette cinq étoiles vers la brèche des Casses (cf. sortie des refusés, le même jour, dans la rubrique « Sorties », sur le site du CAF).

Chacun son truc...