Carnet de route

Pelvoux : La 34e des 100 plus Belles
Sortie : Traversée du Pelvoux du 08/07/2023
Le 09/07/2023 par Gauthier Maxime
Mais où vont-ils donc ces bizarres alpinistes ? Eux qui, en cette belle matinée d’été prennent la route et par-delà les cols, grimpant le Lautaret, dépassant Briançon, traversant Vallouise, se retrouvent à l’heure du déjeuner au pied des falaises d’Ailefroide ? Où vont-ils donc ces étranges compagnons ? Les voilà maintenant qui, rassasiés, quittent le parking, et remontent doucement mais sûrement le vallon du Sélé, les coureurs à l’avant, les fins observateurs à l’arrière. Notre caravane s’en va pour le Pelvoux et sa magnifique traversée.
C’est ainsi que nos neuf aventuriers Murois se lancent dans l’approche vers le refuge. Après quelques rencontres avec des chamois peu froussards, notre équipe arrive enfin à sa petite halte de la nuit, à caractère historique, car elle prendra place dans l’ancien refuge Lemercier dont les murs de bois et le toit de tôle rappelle le côté archaïque des premiers refuges. Un bon repas et c’est parti pour une bonne nuit de sommeil, mais que serait une nuit en refuge sans les ronflements de quelques randonneurs au sommeil lourd ? Certaine, à leur dépend, ont eu l’occasion de se faire un avis sur la question ...
Trois heures, réveil en fanfare, cinquante alpinistes sur le pied de guerre prêts à défier le sommet. Un petit déjeuner plutôt pauvre et nous voilà sur la moraine en direction du col de la bosse de Sialouze, suivant la ligne interminable de lampes qui marchent à travers la nuit. Première chute de pierres dans la moraine, la journée s’annonce longue…
La remontée du couloir Coolidge se fait sans embûche. C’est ainsi qu’aux premières lueurs du soleil, nous découvrons cette étendue blanche, semblant infinie, du glacier du Pelvoux et son silence éternel qui n’a rien d’effrayant. Au sommet, nous découvrons un panorama splendide. En bons Matheysins, nous ne manquons pas de souligner la présence parmi tous ces grands, de notre bel Obiou ou du Mont Aiguille. Il faut dire que le ciel est si clair en cette matinée que l’on peut voir jusque-là. Mais déjà, il se fait tard et nous devons amorcer la descente.
Le haut du glacier des Violettes franchit, une halte nous est imposée par quelques alpinistes courageux peut-être (ou inconscients sans doute) mais peu habiles avec les cordes en tout cas, et qui peinent à descendre. C’est sans compter sur le CAF la Mure qui, las d’attendre au soleil, finira par imposer sa descente aux alpinistes en détresse. Une fois sortie du glacier, la névé Pélissier semble une partie de plaisir nous imposant tout de même deux rappels supplémentaires…
Une pause pour le déjeuner, un petit changement de tenue et nous voilà repartis pour la dernière difficulté de cette descente qui, non contente d’être longue, nous oblige à rester concentrés jusqu’au bout. Quelques pas de désescalade dans une ambiance verticale viennent finalement à bout de ces vires d’Ailefroide. Le parking nous attend, avec la bière sans laquelle ces fins d’aventures n’aurait pas le même air.
Voilà ainsi une belle réussite pour le CAF de la Mure avec nos aventuriers : Coralie, Prisca, David, Marc, Maxime, Olivier, Pascal, Romain et Yves.