Carnet de route

L'Aiguille d'Orcières
Sortie : Ski de rando du 15/02/2025
Le 15/02/2025 par PAUMOND Hervé
Départ, vers 9 H, au-dessus du petit hameau « les Audiberts » sur le versant ubac en face de la station d’Orcières. L’ambiance est fraiche, - 5°c à 1500 m. A 25 mètres du parking nous chaussons les skis ; le réchauffement est rapide, vu l’inclinaison de la pente, où je recherche le meilleur passage entre les plaques herbo-terreuses du sous-bois de mélèzes.
Vers 1800 m les premiers indices m’indiquent qu’il va se passer qu’è qu’chose !
D’abord, une fine couche de neige récente sur un sol gelé nous accueille. Puis, nous débouchons dans le vallon menant à l’Aiguille, et là, bonne surprise, la grosse avalanche venue de la face Nord Est (falaise de grès à faciès calcaire daté du Sénonien, environ 100 Ma) est descendue, les mélèzes de la rive droite l’ont payés d’un lourd tribut. Mais pour nous c’est une épée de Damoclès qui s’envole. Nous continuons en fond de vallon avec la trace d’un skieur matutinal qui serpente entre les blocs de glace. La couche de neige fraiche va crescendo ainsi que les pentes qu’ils nous restent à gravir.
A mi-parcours nous partageons une petite pause (crème solaire/ barre céréale) avec 2 skieurs sympathiques. Nous les dépassons, car le binôme de choc, Stephen et Thomas passent devant. Ils peuvent enfin lâcher les chevaux « vapeur » et vont s’appliquer à fiabiliser la trace, un peu raide d’après Alexis, pour les « vieux » de l’équipe qui baissent un peu le rythme. C’est un bon apprentissage pour de futurs encadrants. Merci à eux. Les ressauts se redressent de plus en plus.
Par une brèche rocheuse caractéristique nous prenons pied sur l’arrête NNO. Je reprends les devant pour tracer les 5 derniers mètres délicats. Avec un peu de technique, et pour Isabelle d’encouragements, toute l’équipe arrive à la croix sommitale (2790 m) vers midi.
Pour la descente, à part le premier virage « fébrile », c’est tout bon malgré la forte pente. L’ensemble du vallon est pratiquement vierge, à part la trace du skieur matutinal. C’est un régal orchestré par les jeunes qui nous dirigent sur les meilleures pentes sans détruire les jeunes mélèzes qui se battent contre l’érosion pour étendre leur domaine.
Au pied du vallon la pause casse-croute est rapide car il fait encore bien frais. Après un court passage crouté cartonné, nous repassons en sous-bois ou je choisi de passer à gauche de nos traces de montée. La fatigue se fait sentir, ce n’est pas le moment de se casser la margoulette, les pauses se font plus fréquentes et la vigilance est rappelée. Bingo, à travers les derniers glacis nous parvenons à ski au parking.
Il s’est bien passé qu’è qu’chose : Toute l’équipe avait un sourire sur le visage, qu’ils n’arrivaient pas à décrocher. Leurs yeux brillaient de plein d’étoiles de neige ………………….mais quelle neige !
Après le débriefing au troquet de Pont du Fossé, je me demande : Quand est-ce que j’y retourne ? C’est pas sûr de retrouver pareilles conditions, mais ce qui est sûr c’est d’avoir l’envie encore et encore d’essayer……..
Merci pour votre altruiste participation : Alexis ; Isabelle ; Stephen ; Thomas et Hervé.
Des regrets : A ceux qui n’ont pas pu se lever tôt ou partir tard et qui n’ont pu être avec nous ce jour.