Carnet de route

Parlons un peu de l’organisation de la sortie avant de parler de la sortie elle-même.

Tout d’abord il y a eu une recomposition des encadrants : Marc a décliné (on lui souhaite de revenir en forme rapidement), c’est donc Yves qui a bien voulu compléter l’équipe avec moi.

Ensuite, il a fallu trouver une destination, pas facile avec une année exceptionnellement déficitaire en neige, et une semaine qui a précédée avec des précipitations et une limite pluie-neige qui a fait le yoyo.

Enfin, il y avait le temps (le beau ou le mauvais, pas celui de la montre, quoiqu’il y avait un match de rugby et certains ne voulaient pas trop traîner), donc le temps était initialement plutôt prévu beau plus au sud, et finalement annoncé s’améliorant en milieu de journée chez nous.

En combinant tout ça, je décide avec Yves d’aller au Brouffier, traditionnellement je dirais. Ca permet aussi d’éviter de faire beaucoup de bagnole en ces périodes de dérèglement climatique.

Nous partîmes donc 8 valeureux skieurs à l’aube sur les coups de 8h30 (le rendez-vous pas le départ de la voiture ! ) pour rallier la Morte.

L’ambiance n’était pas euphorique, personne n’était trop emballé, il faut dire qu’il faisait encore gris, quelques gouttes tombaient, et le départ à 1500m incitait plus à la cueillette des champignons qu’au ski.

La troupe démarra à pied, et après l’alternance des sentiers et de la route, on a finalement chaussé vers 1750m. Entre temps, on a perdu Philippe dans la bataille, forfait pour cause de mollet récalcitrant.

S’ensuit une partie encore bien pauvre en neige qui nécessite de louvoyer pour finalement sortir au-dessus de la forêt. Progressivement, après la neige détrempée, une fine couche de neige fraîche apparait et s’épaissit progressivement (pas de quoi s’extasier tout de même, mais bon fautes de grives…)

Ainsi on se retrouve au sommet de la combe, on fait la petite pause habituelle pour se regrouper, on croise Hervé qui était parti bien plus tôt et qui a fait demi-tour vers le lac de la courbe pris par la brouillard.

A ce moment-là le temps n’est pas encore au beau, mais ça s’éclaircit franchement et on sent le soleil transpercer pour nous chauffer un peu la couenne.

Tout ce petit monde termine le parcours qui s’étire jusqu’au sommet où nous attend à présent le beau temps et la petite bise qui va avec. Ça ne parait pas super chargé, mais personne n’est allé tenter le passage du pas de la Mine. De notre côté, on va se laisser glisser sur les belles pentes ensoleillées jusqu’au lac de Brouffier. Et là tout le monde a retrouvé le sourire grâce à la petite couche de fraîche sur fond dur qui rend la descente très agréable (ça tourne avec les oreilles). Il n'est pas encore tout à fait midi, on discute 3 minutes, et tout le monde est d’accord pour remonter et profiter d’une deuxième descente. Pascal part en premier, je lui emboite le pas, et de fil en aiguille, avec un rythme de métronome, on atteint finalement une deuxième fois le sommet. On pose un cul sur le replat juste en dessous, et la petite équipe se reconstitue. On décide de casser la croûte là finalement. On attaque la deuxième descente sur le lac de Brouffier, la neige chauffe un peu, mais il n’y a pas beaucoup d’épaisseur, ça reste très agréable à skier. On remet les peaux pour remonter les 100m qui manquent pour rebasculer, et on attaque la combe. Au fur et à mesure la qualité se dégrade, le fond est moins franc et un peu pourri, mais on arrive sans encombres jusqu’à la route. Là s’engage une partie de je skie, je fais 5m, un coup à droite dans le caniveau, un coup à gauche sur les épines de pin, un coup à ski, un coup à pied. Bref vous l’aurez compris, ça sent la fin. On se retrouve ainsi tous à la voiture sur le coup de 14h30, Philippe est là et nous attend sympathiquement avec une petite bière pour nous rincer le gosier.

Finalement on a passé un bon dimanche avec de la bonne neige et en bonne compagnie

Participants : Claire, Philippe, Pascal, Lucien, Anne, Gilles, Yves, Jérôme